La journée fut longue pour Keikoku Kirishima, le jeune homme chargé de l'acceuil et de l'entretient de l'Onsen de la ville. Certes, il avait tout juste la majorité et s'occupait de cet endroit dans tous les domaines. Le propriétaire le payait comme s'il s'agissait d'un boulot d'été, mais dans ce cas, l'été durait toute l'année...
Enfin bref, il était 23h, et les sources chaudes étaient encore a disposition des clients. Normalement, Keikoku était censé fermer les portes à 20h, mais ce jour-ci, il y eut tellement de monde qu'il préféra rester encore quelques temps, histoire de faire gagner de l'argent. Mais le temps fut long, et il baillait a s'en décrocher la machoire. De plus, il avait terriblement faim, ce qui n'arrangeait rien. Puis, il soupira de lassitude et demanda a tout le monde de quitter l'Onsen. Certains protesterent, mais le jeune homme resta ferme et poussa litteralement les gens vers la sortie en leur priant de chuchoter de peur de réveiller les occupants des maisons voisines.
Il ferma la porte derrière lui avec un soupire de contentement. Dans ses pensées, il s'acouda au comptoir de l'acceuil. Une idée venait de lui traverser l'esprit, mais ceci nécessitait reflexion.
Cette idée consistait a profiter des sources chaudes gratuitement. Le patron ne s'en rendrais pas compte, puisqu'il n'etait pas là. Et puis il était seul, personne ne le découvrirait. Il eut un sourire suite à la découverte de cette idée brillante, un sourire étrangement vicieux. Il quitta la salle sans même penser a vérouiller la porte d'entrée de l'Onsen, inconscient comme il l'est.
Ensuite, il se dirigeat vers les vestiaires. A chaque fois, un client oubliait sa serviette, il était sur que l'une d'entre elle trainerait dans le coin. Après avoir consulté l'un après l'autre les casiers loués aujourd'hui, il trouva enfin une serviette de bain. Il se déshabilla rapidement, tout en metant les vetements dans un des casiers, et entoura ses hanches du tissu-éponge.
-"Bah, ça n'a pas d'importance si je vais dans la partie reservée aux hommes ou celle reservée aux femmes. Il n'y a personne."
Le jeune homme fit bien attention d'emprinter la porte exclusive pour les femmes. Il s'avançat, plongea un pied, puis deux dans l'eau chaude des soruces. C'etait très agreable. Ensuite il s'engoufra dans l'epais brouillard tout en gagnant de la profondeur du bassin. Des faux rochers étaient les seuls élements de décor.
Pour cause de sa grande taille, l'eau ne lui arrivait qu'a la poitrine lorsqu'il était assis. Il se mit alors bien a l'aise, en soupirant pour la troisième fois, mais cette fois de satisfaction. Il commençait a somnoler, quand un bruit le fit sursauter.